Archives mensuelles : juillet 2014

Il y aura cent ans, demain

A la suite de l’assassinat de l’héritier du trône austro-hongrois le 28 juin 1914 à Sarajevo, l’Autriche-Hongrie lance à la Serbie un ultimatum inspiré par l’Allemagne. Il est rédigé de telle sorte qu’il soit impossible à la Serbie de le respecter. L’imbrication des alliances est alors telle que, de façon quasi automatique, la catastrophe se met en place.  La Russie déclare la mobilisation contre l’Autriche-Hongrie puis contre l’Allemagne. Le 1er août, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le même jour, la France décrète la mobilisation générale. Le lendemain, l’Allemagne envahit le Luxembourg puis la Belgique…Que le spectacle commence! Ce qui devait n’être qu’une punition de la Serbie par l’Autriche-Hongrie se transforme en quelques jours en guerre mondiale, la première guerre mondiale.

Dans les mois qui viennent, le Journal des Coutheillas publiera au jour le jour, à cent ans de distance, quelques articles consacrés à cette guerre. Le premier d’entre eux, demain, sera le récit de la dernière soirée de paix d’un village allemand, histoire inspirée par une photographie d’August Sander. Viendront ensuite des extraits du journal du Caporal Marcelin Coutheillas, mobilisé à 36 ans.

Pan!

Pan! Un coup de fusil, mortel. Le lièvre qui détalait en zigzaguant à travers le sous-bois est mort. Le chien, qui le talonnait, a pris la même décharge dans la tête au moment où il attrapait le lièvre dans sa gueule. Le chien a roulé au sol, stupéfait. Maintenant, il est couché sur le côté, haletant. Celui qui a tiré s’est figé. Il observe malgré lui tous ces détails: le ventre blanc du lièvre, le buisson qui lui a caché le chien, le sapin sous lequel le chien a roulé, le soleil à travers les arbres, le silence après le coup de feu, et maintenant le chien, le chien magnifique, couleur feu, setter d’Irlande, avec son collier en cuir rouge ouvragé, avec ces drôles de bulles roses qui lui sortent du cou, Continuer la lecture de Pan!

Understatement is a considerable part of the English soul. Isn’t it? – (Critique aisée 30)

Dans un article précédent consacré à P.G. Wodehouse, j’avais évoqué le caractère intraduisible de ce mot si britannique d’understatement. Certains anglophones scolaires pourront vous dire que understatement pourrait très bien se traduire par litote ou par euphémisme. Hé bien, ce n’est pas mon avis et je le prouve.

Commençons par George Mikes, Continuer la lecture de Understatement is a considerable part of the English soul. Isn’t it? – (Critique aisée 30)