Post it n° 5 – Au vestiaire

Ce soir-là, Boulevard des Capucines, il commence à faire un peu froid et même, de temps en temps, il pleut un petit peu. Dans l’Athénée Louis Jouvet, vieux théâtre à l’italienne, il y a foule pour attendre Caubère. La salle est pleine et bruisse. Ambiance rouge. La sonnerie retentit depuis cinq minutes. Les retardataires se pressent dans le couloir en demi-cercle qui enserre la salle car, dans trois minutes, on fermera les portes jusqu’à l’entracte. Les manteaux, les imperméables, les duffel-coats et les doudounes pendent sur les balcons ou encombrent les genoux. Près du foyer maintenant désert, les cintres de Madame Vestiaire, autrefois recouverts de faux visons et de vrais lodens,  restent vides. Mais elle ne se plaint pas, Madame Vestiaire : ce soir, ses rayonnages accueillent tous les casques de moto de la terre.

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