Enfonçons joyeusement… Critique aisée (9)

Enfonçons joyeusement les portes ouvertes
Débarrassons les écrits des constructions originales, recherchées, nouvelles ou étranges. N’y ménageons plus de surprise de forme ni de réforme de style. Bannissons l’allusion, la litote et le deuxième degré. Chassons pour toujours l’hyperbole, l’anamnèse et l’aphorisme.
Enfonçons joyeusement les portes ouvertes. Ouvrons largement nos fenêtres aux lieux communs. Accueillons chaleureusement les clichés, les banalités, les conventions et autres évidences.
Alors, nous atteindrons enfin la tranquillité dans la lecture, le confort dans le roman et le bonheur dans l’autobiographie. Alors, nous pourrons nous rouler sans fin dans le plaisir du best-seller unique, éternellement recommencé et démocratiquement élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour des marchands de livres.

Note de l’Auteur.
Ce petit texte à été écrit en hommage au conseil que donnait Alexandre Vialatte:  « … (Il faut) supprimer d’un texte tout ce que tout le monde connait déjà par le journal ou le cinéma, ce que tout le monde sait avant de le lire, le composer par conséquent de trous. Ce qui reste, c’est de la dentelle. »

Une réflexion sur « Enfonçons joyeusement… Critique aisée (9) »

  1. Mon Dieu qu’une telle « littérature » serait triste à pleurer!!!

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