The revenant (Critique aisée n°70)

The revenant
2015 – Alejandro González Iñárritu
Leonardo Di Caprio

On a tourné beaucoup de films dans la neige, cette année à Hollywood. De quoi satisfaire les climato-sceptiques.

Mais contrairement aux Huit salopards, dont j’ai eu l’occasion de dire tout le bien que je pensais le mois dernier (pour voir la Critique aisée n°64 cliquez ici), The revenant est un film respectable, ennuyeux mais respectable.

Les décors sont magnifiques, les montagnes immenses et désertes, couvertes de sapins, de neige, sillonnées par des rivières glacées majestueuses ou tumultueuses et parcourues par des trappeurs frigorifiés ou des indiens impassibles. Les prises de vues sont superbes, entièrement en lumière naturelle, dit-on.. Tout parait froid, glacé, humide, sur le point de disparaître. C’est magnifique, ennuyeux mais magnifique.

Les scènes d’action sont d’une violence extrême, mais ici, on n’est pas au Grand Guignol sadique et complaisant de Tarantino. On est dans le réalisme le plus complet. Rien ne nous est épargné, le sang, la bave, les lacérations, les os brisés, les membres coupés. C’est très impressionnant, ennuyeux mais très impressionnant.

Il y a deux ou trois morceaux de bravoure particulièrement réussis, dont le massacre d’un camp de trappeurs par les Sioux, et surtout, surtout, l’attaque du héros par un grizzli. C’est rare que les making of m’intéressent, mais je demande à voir celui de cette scène. C’est étonnant, pas ennuyeux et étonnant.

On sait que Leonardo di Caprio a été nominé aux Oscars pour ce rôle. J’ai beaucoup d’admiration pour cet acteur qui a déjà joué tant de rôles si variés, dont beaucoup ont été des réussites. Mais ce film ne lui donne à faire que se battre avec un ours ou se trainer dans la neige en gémissant de douleur. Il le fait très bien, mais trop longtemps, deux heures et demi comme ça, ça lasse.

J’aimerais dire quelque chose de positif sur ce film, très beau, beau mais ennuyeux. Voilà : les images et la musique (pas racoleuse pour deux sous, assez peu présente, rien à voir avec Morricone et ses pompes) impriment à ce film un caractère angoissant présent en permanence et parfaitement réussi. Les paysages sont splendides, mais on n’a pas du tout envie d’y être.

 

2 réflexions sur « The revenant (Critique aisée n°70) »

  1. Ben moi je l’ai vu, deux fois, après tout le monde. Je ne l’ai pas trouvé ennuyeux du tout, il me tardait tant que Di Caprio retrouve le f… de p… qui avait tué son fils et l’avait lui-même laissé pour mort… Etant moi-même d’un naturel vindicatif, j’adore les histoires de vengeance, Monte Christo, les mousquetaires et tutti quanti, la vengeance ayant été de tous temps le ressort le plus tendu qui soit. Froide ou chaude. Il faut que le salopard pisse le sang. Je suis un primitif.

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