Le vote ouvrier

Quand on constate que le vote ouvrier se partage entre le Front National et Jean-Luc Mélenchon, n’y aurait-il pas lieu de se réjouir de la désindustrialisation de la France?

Gaspard Proust

9 réflexions sur « Le vote ouvrier »

  1. Cher Philippe,

    À force d’aller et venir sur le net, on se rapproche de l’orgasme intellectuel, fruit rarissime du fantasme communicationnel!

    Lisant ton courriel du 3 Décembre, je me suis senti comme un petit fantassin armé qu’au premier degré alors qu’il est confronté à une charge au deuxième degré de la cavalerie lourde.

    Contemplant celui du 4, je me sens tout à coup pousser des ailes et, prenant de l’altitude vers le 3e. degré, je me demande si je ne suis pas le pigeon du tir d’entraînement que tu devais fréquenter avec ton père, ce chasseur au sourire si doux!

    Je dois avouer quand même que je suis très flatté que tu te donnes tant de mal à analyser mes répliques qui, pour user du langage de campagne d’Hilary, sont celles d’un « loose canon » sur lequel il n’est même pas inscrit « honni soit qui mal y pense! »

    Finalement, comme le stipule ma théorie du fonctionnement de la communication humaine, la richesse de ta réplique ne vient point des qualités intrinsèques de mes délires (comme le voudraient les théories idolâtres ou fétichistes ou catholiques qui inscrivent le sens dans le texte comme le sang du Christ dans le vin de messe) mais de ce que tes cours d’écriture, depuis quatre ans, te mettent derrière la tête (si je ne déforme pas tes propos).

    Tu me prêtes des qualités de stratège que j’aimerais avoir mais dont mon autodidactie m’a privés (sans doute parce qu’éduqué dans des cours privés – ils ne mentaient pas sur l’absence de marchandise, eux!).

    Si je passe tes sept points en revue, je peux dire:

    1) « Examiner » est trop fort! Je cherche des points d’appuis sur lesquels je pourrais poser mon levier de réplique ou d’intervention. (ce qui est une mauvaise façon de lire mais c’est la mienne!)

    2) OK! Mais ce n’est pas crucial!

    3) Juste! Dans ce cas de la citation Gaspard, le verbe ‘se réjouir’ que, suite au phénomène décrit, les chances d’élection de Le Pen ou Mélenchon diminuent (ce qui est le 1er degré) mais en même temps – ce qui fait le second degré de la phrase – l’industrialisation fait disparaître l’ouvrier (et son vote) qui, interprété par le psychiatre endormi derrière son divan de Michel Onfray, reflète le vœu au 1er degré des Sauvages Capitalistes.

    Par là, Gaspard Proust, au travers d’un second degré, ne fait rire que ceux qui verraient ainsi leur vœu exaucé! Celles et ceux qui sont condamnés au chômage et à la sensation d’inutilité sociale (Giraux: L’homme inutile) ne voient dans ce propos qu’une confusion de la poule avec l’œuf! Là encore, le 1er et le 2e degrés ne sont pas dans le texte ou dans l’intention de son auteur (ce qui relèverait du fétichisme, idolâtrie ou Catholicisme) mais chez le récepteur qui perçoit et réagit selon sa propre condition socio-économique!

    Je ne fais pas de procès d’intention à l’auteur ou au rapporteur mais émet un jugement en fonction du jury que je sélectionne selon mon parti pris (voir John Grisham: Runaway Jury)!

    4) OK en gros! Mais c’est surtout pour exposer mon grain de sel (exhibitionnisme suicidaire que je ne cesse de dénoncer mais c’est là vivre dangereusement, tu me comprends!)

    5) Oui, ce sont bien là mes marottes que je cherche à planter comme des carottes, les poils à l’air, dans l’environnement d’éventuels lecteurs… qui, immanquablement, en feront des navets!

    6) Trump aurait dit avec ‘stamina’ mais tu as la gentillesse d’ajouter ‘références’ ce que Trump n’aura jamais!

    7) Non! Et contrairement à ton dernier paragraphe, je suis conscient que ce qui vaut pour moi (l’essentiel est sur ma CER et non sous mes yeux) vaut aussi pour l’autre surtout s’il est très cultivé et a connu une vie heureuse! L’erreur et donc le changement sont, pour lui, inconcevables!

    Je ne m’attends à rien à ce niveau! Je partage mon imperméabilité avec mon lecteur comme Saint-Paul partagea son manteau sur le chemin de Damas! Ou, plus prosaïquement et pour revenir au registre animalier de Jim, nous sommes tous des canards dont les arguments d’autrui comme la pluie glissent sur les plumes.

    Il est vrai que dans un premier instant et dans mon esprit reptilien, j’imagine pouvoir éventuellement convaincre mais, dans les dixièmes de seconde qui suivent, ma formation de communicologue ressurgit et tout n’est plus qu’autodérision et modestie!

    Comme François Hollande (dont l’esprit tourne plus lentement que celui d’une horloge suisse), il m’arrive d’avoir de ces moments de lucidité où je me souviens que « Français une fois, Français toujours… l’Humanité Jamais! » (retour à Mélenchon qui fait dans le socialisme national alors que Marine, elle, reste comme son papa dans le national socialisme!)

    Le problème (politique majeur des êtres humains) pour moi est bien dans le national. Et comme l’école française qui se veut pourtant universelle reste nationale, Montesquieu avec son 4e degré (l’universel) peut aller se rhabiller, à mon grand dame et celui de l’humanité. (je reste modeste… c’est le pompon!)!

    Donc, je sais que je ne convaincrais personne et c’est pourquoi je n’écris que pour les éventuels survivants de la 3e guerre mondiale que nous annonce l’élu du peuple minoritaire d’en haut aux chevaux lourds, François Fillon.

    En tout cas, je reste émerveillé par la profondeur d’analyse que tu accordes à mes modestes propos! Je t’en remercie sincèrement!

  2. Cher Jim

    Excellent!

    Tes abeilles… elles ruchent!

    C’est leur façon, à elles, de ruser avec compassion pour l’être humain puisque, selon la Bible (best seller occidental, toutes générations confondues), le miel et le lait sont les deux mamelles de la terre promise que, hélas, Moses n’a pu pénétrer!

  3. Mea culpa, my mistake, la mia confusione, au temps pour moi, etc…
    Je dois reconnaitre que tu pratiques par rapport au deuxième degré un degré supplémentaire, le troisième qui ne manque pas de me déstabiliser. Je comprends à l’usage et à la lumière de ton dernier commentaire que ce degré 3 consiste :
    1- à examiner un texte, une phrase, un mot, et même parfois une photo,
    2- à réaliser que son auteur ou rapporteur l’a voulue au 2ème degré
    3- mais à prétendre que ce même auteur ou rapporteur l’a en fait voulue au 1er degré
    4- afin d’en tirer une occasion de dresser un bilan, une diatribe, un réquisitoire ou une plaidoirie selon le cas,
    5- sur le sujet de l’impossibilité de la communication entre les hommes ou sur celui du malheureux état du monde, de la société, de l’enseignement en général ou des déplorables habitudes françaises selon le cas,
    6- à diffuser avec sérieux, fougue et/ou références
    7- pour le plus grand profit de l’auteur ou du rapporteur du mot d’origine.

    C’est une méthode habile pour qui veut faire passer son point de vue ou enfoncer son clou, beaucoup plus habile que le trop usé « C’est plus compliqué que ça », tellement habile que l’on tombe dans le piège deux fois sur trois. Reste à savoir si le clou est plus enfoncé après qu’avant.
    Mais finalement, l’argumentation qui découle de ce processus en sept points, doit-elle être prise au 1er, au 2ème ou au 3ème degré ?
    Le texte, la phrase, ou le mot de départ qui étaient choquants, cruels, blâmables au degré n=1, devenaient une blague au degré n=2. Vu la subtilité du processus décrit plus haut, on est en droit se demander si le bilan, la diatribe, le réquisitoire ou la plaidoirie de son point n°4 ne devraient pas être considérés eux-mêmes comme une plaisanterie.
    Finalement non, pour moi, quand je relis la partie qui commence avec :
    « Pour moi, le problème n’est pas la désindustrialisation de LA FRANCE mais qu’il y ait encore des ouvriers qui souffrent… »
    et qui s’achève avec :
    « …Ces emplois seraient physiquement moins pénibles, humainement plus stimulants et, bien que plus intenses (…), de beaucoup plus courte durée. »
    je ne peux pas considérer que l’on soit dans le domaine de la plaisanterie et, malgré le ton badin de la fin du texte, on n’y plaisante pas davantage.
    Je retire donc la question que je m’étais posée plus haut, venant d’y répondre moi-même à l’instant de cette manière définitive : « C’est pas de la blague, c’est du sérieux. » Et le ton plein d’humour acerbe de ton dernier commentaire n’y changera rien.
    La plupart du temps, la seule ambition des textes que je publie ici est, sauf exception sur lesquelles je reviendrai, de raconter une histoire, jamais de démontrer ni de faire de morale. L’exception, c’est ma série de ?TAVUSSA?, chroniques dans lesquelles je me laisse parfois aller à donner très directement mon opinion sur des sujets sérieux ou légers.
    A part mes bien anodins ?TAVUSSA?, mes articles et mes commentaires n’abordent jamais de sujet vraiment important, comme l’avenir du monde et comment l’améliorer, tout simplement parce que je m’en fous (et ça, est-ce que c’est du 2ème degré ? )
    Pour ce qui est des leçons, il faut admettre que tu ne peux être le seul à en donner sur ce blog.
    Les seules leçons que je crois avoir données ici faisaient partie de mon « cours de mythologie pour les élèves de 1ère année », et si il y a une chose qu’on ne puisse absolument pas dire de la mythologie, c’est qu’elle soit morale.
    Celle qui t’a agacé, sur un sujet qui, de plus, n’est clairement pas ta préoccupation principale, provient de :
    1- la confusion que j’ai faite entre les trois degrés de communication que tu utilises (voir plus haut)
    2- le désir que j’ai d’analyser certains procédés ou caractéristiques littéraires tels que l’humour, l’esprit, l’absurde, l’anathème, etc… Après tout, ce n’est pas pour rien que je fréquente un atelier d’écriture pour la 4ème année.
    En fait, ces analyses, je les faits pour moi-même. C’est un exercice que je trouve intéressant que de se mettre devant son clavier et se poser la question qu’est-ce que l’humour (ou la vie, ou la mort, ou l’écriture…) et d’y répondre par écrit, sans recherche, sans référence, juste pour savoir ce qu’on en pense soi-même, à l’instant. La tentation de livrer ensuite ces analyses aux autres est insurmontable, d’où l’existence du JdC.
    Il ne s’agit donc moins de leçons que de réflexions faites, par exemple, à l’occasion de certains de nos échanges.
    Je réalise bien qu’un texte une fois publié ne m’appartient plus et c’est pour cela, notamment, que je n’ai jamais censuré ni enterré aucun commentaire. Mais il faut en retour réaliser qu’un commentaire, une fois placé, peut-être à son tour l’objet de commentaires, approbateurs ou désapprobateurs, sérieux ou plaisantins, de degré n ou n+1, avec n variant de 1 à l’Infini.

  4. Cher PC (JLM doit rigoler!)

    Merci de m’expliquer en long et en large (qu’avec grande didactique ces choses là sont dites!) ce qu’est l’humour au second degré et qui en sont, dans l’histoire de France récente, – j’ai attendu Rabelais, comme d’autres, Godot, – les principaux protagonistes!

    Je reçois ce commentaire exactement (bien qu’il soit présomptueux de ma part de prétendre savoir comment quelqu’un perçoit un discours) comme tu reçois les propos de ceux qui répondent à l’explication des autres par: « C’est un peu plus complexe que ça »!

    Il est vrai que la palette que tu dresses des humoristes français est fort instructive (pour celle ou celui que ce sujet passionne…)

    Mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas prendre au mot le libellé d’une vanne parce qu’elle est conçue au second degré! Le recours à ce degré hyper intello devrait-il avoir raison d’avance de tout contre-propos, surtout si celui-ci n’aspire guère à décoller du plancher des vaches et se contenter de raser les patates!

    J’avais trouvé marrant (au 1er degré, il est vrai) de faire savoir au monde entier, grâce au rayonnement de ton blog, que j’avais vu, de mes yeux vus, couler les majestueuses chutes du Niagara et que j’avais alors imaginé qu’elles auraient pu être encore plus impressionnantes si elles avaient chuté de bas en haut (comme le prescrivent les démocraties américaine et canadienne qui les encerclent!).

    Je trouvais aussi amusant (peut être encore au 1er degré) d’imaginer ton petit Proust, prenant des notes en bas de nappe sur le goût des madeleines dont il se gavait au ptit. dej. chez sa tante (la mienne s’appelait Madeleine) pour les ressortir, devenu adulte consommé, au détour d’une des pages de son œuvre littéraire colossale!

    Enfin, je trouvais rigolo d’imaginer que mes saumons canadiens (que j’adore fumés à l’intérieur d’un baegel tartiné de fromage blanc de Philadelphie) aient inversé leur programmation divine devant les obstacles que les êtres humains ont dressés sur leurs voies naturelles de reproduction.

    Je voulais donc utiliser ta subtile citation de Gaspard, bien perchée au second degré, pour rigoler à mon tour et en profiter aussi pour exposer sommairement un refrain de mon ‘counternarrative’ (mon contre-discours ou contre-histoire) des conséquences socio-politico-économiques de la globalisation et de l’automatisation que sont le succès du Brexit, l’arrivée à la Maison Blanche de Trump, puis le triomphe de Marine s’inscrivant à la queue du peloton des fascistes en Autriche et en Italie.

    J’avais cru avoir montré que j’avais bien compris que Gaspard (l’humoriste perfectible) n’était pas ton Proust parfait et c’est pour cela que je n’ai évoqué que des liens d’homonymie qui se limitent à l’orthographe et à la prononciation de leur patronyme dans la langue française. J’avais cru que cela m’aurait épargné un cours – par ailleurs fort intéressant à qui s’y intéresse – sur la littérature française et ses humoristes convenus.

    Comme Victor Hugo qui affirmait à son lecteur: « Insensé qui crois que je ne suis pas toi! » tu sembles refuser d’accepter qu’il n’est pas aussi insensé que cela de « ne pas être toi »!

    J’ai passé une bonne partie active (ce qui ne veut pas dire ‘utile’ ou ‘non-idiote’) à tenter d’enseigner à de jeunes adultes la façon dont des experts expliquent que la communication humaine fonctionne en y apportant mon petit grain de sel, il est vrai!

    D’après les ‘feed-backs’ (questions, travaux, examens) des membres de mon auditoire que je me suis fait un devoir d’appréhender personnellement (de mon temps, à la Sorbonne c’est Pierre Bourdieu qui corrigeait les travaux des étudiants de Raymond Aron dont j’étais), je dois avouer, la queue entre les jambes, que la formulation du fond de ma subtile pensée – à tous les degrés imaginables – ne s’y retrouvait guère!

    Je suis arrivé à me faire comprendre comme je le recherchais qu’à la toute fin de ma ‘carrière’ en combinant mes cours magistraux avec un très grand nombre d’allers et retours personnalisés sur internet. Dans ces multiples échanges, les étudiant(e)s remettaient cent fois sur le métier leurs travaux qu’ils m’envoyaient et renvoyaient jusqu’à ce que l’orgasme de la compréhension s’accomplisse. Travail de titan que je n’ai pu accomplir qu’une fois retraité; c’est à dire débarrassé de toutes les charges administratives dont nous affublent les universités en sus (là pas d’orgasme!) de l’enseignement proprement dit.

    Même si nos échanges via internet commencent à ressembler à cela (parfois l’intercompréhension est en vue!), je crois quand même qu’il faudrait que tu te fasses à l’idée qu’une fois que tu mets un produit communicationnel (photo, texte, citation, etc.) sur ton blog, il ne t’appartient plus! C’est une bouteille à la mer! Y rodent les pirates!

    Si certains lecteurs éventuels le prennent en compte, ils en feront ce qu’ils peuvent ou veulent et cela en dépit de toutes tes bonnes et pures intentions!

    C’est là le grand dame du locuteur!

    Il peut, toutefois, retrouver une certaine satisfaction (quoi qu’aient pu chanter les Rolling Stones, adorés de Trump!) s’il cesse de se prendre pour un prof. ou un prédicateur enseignant la Vérité ou la Bonne Parole, mais pour un provocateur qui sait se réjouir du détournement impensable que les membres de son public ont fait de ses propos.

    Il faut donc se faire à l’idée d’incommunicabilité, les autres, surtout les dissidents, les déviants et les excommuniés n’en deviennent que plus stimulants!

    Quant au vieillard de 75 ans, je suppose aussi que ta question est au second degré et je m’y interdis donc d’y répondre!

  5. @RJR
    Les différences entre Marcel Proust et Gaspard Proust sont nombreuses : leur prénom, leur siècle, leur activité et leur cravate.
    Marcel était un écrivain (un écrivain, pas un intellectuel comme l’a bien dit Paddy) et Gaspard un humoriste.
    Il y a bien sûr d’autres écrivains que Marcel et d’autres humoristes que Gaspard, mais comme Marcel, la plupart sont morts. Flaubert, Sagan, Dickens et Salinger sont morts. Guitry et Desproges sont morts et Woody Allen lui-même ne se sent pas très bien. Il nous reste Paolo Coelho et Amélie Nothomb, et Bigard et Franck Dubosc, veinards que nous sommes !
    Donc Gaspard, bien vivant, et Desproges, totalement décédé, sont à classer dans la catégorie des humoristes. Ils font même partie de la même sous-catégorie d’humoriste, celle que je désignerai sous le nom d’ Iconoclastes.
    C’est l’une de leurs spécialités que de prendre à revers les pensées toutes faites, les archétypes de la parole publique, les automatismes de Libération, les poncifs de la bien-pensance pour obtenir des effets comiques. Desproges faisait des plaisanteries qui, chez d’autres, auraient été qualifiées de mauvais goût. Mais personne de censé ne lui a jamais reproché de faire des plaisanteries sur les juifs ou la résistance ou les femmes ou les handicapés. Comme un journaliste, sans doute de France Inter, lui demandait d’un air réprobateur si on pouvait rire de tout, il a répondu : « Oui, mais pas avec n’importe qui ». Les plaisanteries qu’il pratiquait ne signifient pas que Desproges était antisémite, collaborateur, misogyne ou cruel. Cela voulait dire qu’il avait choisi cet axe pour faire son métier, provoquer un rire, non pas un rire d’approbation du sujet traité comme le fait ce clown triste de Bedos devant sa chapelle de vieux soixante-huitards, mais un rire de complicité devant l’absurdité du propos. Gaspard, quoiqu’un peu moins fin selon moi, mais il est jeune encore et peut s’améliorer, est sur le même chemin.
    Dans l’aphorisme que j’ai reproduit, il utilise un vieux truc comique qui consiste à prendre l’effet pour la cause : les ouvriers votent pour l’extrême droite ou l’extrême gauche, il faut donc désindustrialiser, ce qui réduira le nombre des ouvriers et par conséquent le nombre d’électeurs du FN et de JLM.
    C’est évidemment aussi stupide que de conseiller de manger de la brioche au peuple qui se plaint de ne plus avoir de pain, mais, dans le cas de la désindustrialisation, c’est du 2ème degré.
    On y arrive, le deuxième degré n’est pas la seule base de l’humour, mais c’est une base essentielle, l’autre étant la dérision de soi-même, (la dérision des autres étant ce qu’on appelle l’esprit, et quand elle est systématique elle devient l’Esprit Canal). Quand on entend ou lit une phrase étrange, il est sage de se demander si par hasard, elle ne relèverait pas du second degré. C’était bien le cas du mot de Gaspard, et c’est la question que je me pose à propos de ta dernière phrase.
    Mais quel est donc ce vieillard qui, presque à lui tout seul, fera en sorte que l’humanité atteigne enfin les verts pâturages ?

  6. Gaspard Proust voit les chutes du Niagara couler de bas en haut!

    C’est comme si son homonyme, enfant, avait grignoté ses madeleines afin d’assurer sa célébrité littéraire sur ses vieux jours!

    Pour rester dans les métaphores animales de Jim, c’est comme si les saumons de l’Atlantique (meilleurs que ceux du Pacifique) descendaient les rivières pour aller frayer dans l’Océan.

    Karl aurait dit: Gaspard, comme Hegel, marche sur la tête!

    Pour moi, le problème n’est pas la désindustrialisation de LA FRANCE mais qu’il y ait encore des ouvriers qui souffrent de l’industrialisation qui se développe AILLEURS, dans des conditions d’existence bien pires qu’en France!

    Ce déséquilibre international des conditions de travail contraint les ouvriers français au chômage, à la honte d’être devenus ‘inutiles’ (Giraud)… alors que les profits de la robotisation mondiale du travail qui était dévolu aux ‘ouvriers’ pourrait générer un revenu minimum garanti permettant l’ascension intellectuelle de tous.

    Cela autoriserait les ex-ouvriers ou leurs enfants (non-héritiers) à mieux choisir leurs emplois, une fois atteint leur niveau de capacité optimum. Ces emplois seraient physiquement moins pénibles, humainement plus stimulants et, bien que plus intenses (sur le plan de la concentration intellectuelle), de beaucoup plus courte durée.

    « Le travail c’est la santé! Ne rein faire c’est la conserver! » chantait le prophète, Salvador!

    Le nationalisme exacerbé des Marine et Jean-Luc (qui n’aime pas que Cohnn Benditt lui épargne son nom de famille) fait le jeu du 0.01% de l’humanité. Ce 0.01% rassemble au niveau planétaire, les jet-setters, auto-déchus de leurs nationalités qui séquestrent les ‘non-héritiers’ (Borrdieu & Passeron) – que Karl appelait les prolétaires ou ouvriers, au XIXe siècle – dans le goulag des États-nations condamnés à la compétitivité exacerbée!

    Non-héritiers du monde entier, unissons-nous pour contrebalancer l’OMC par une OIT plus efficace dans son instauration de l’équité!

    Laissons aux nations le soin d’organiser les activités folkloriques dans le respect de l’environnement!

    Je sais, Philippe me l’a déjà fait remarquer, rares sont ceux qui pensent ainsi. J’en suis conscient! Mais c’est là le ‘blueprint’ de ce qu’il faudra faire pour vivre à nouveau ensemble une fois que la troisième guerre mondiale que nous annonce François (Fillon) aura fait ses ravages!

    C’est quand même ironique que ce soit un vieillard qui n’a pas de petits enfants qui soit l’un des rares à faire en sorte que l’humanité connaisse enfin la paix perpétuelle…

  7. La France . Le seul.pays au monde où la
    classe ouvrière est partagée pour ces deux partis extrémistes.

  8. Désindustrialisation = disparition des ouvriers. Mais, resteront les abeilles (ouvrières qui ne votent pas) si les insecticides (apolitiques eux) ne les éradiquent pas. On connaît la citation supposée d’Albert Einstein: « si les abeilles disparaissaient, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre ». Conclusion: sauvons les abeilles!

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