¿ TAVUSSA ? (28) Vu du pont

Regardez donc cette photo de la voie sur berge rive droite :
Au fond à droite, dans l’ombre, la station Vélib qui est située sous le Pont d’Arcole : 20 emplacements , dont 14 vides et 6 occupés. Les 6 vélos présents sont tous hors d’usage.

Au premier plan à gauche, 5 vélos fixes d’entrainement en état de marche, inoccupés.
Il y a surement quelque chose à conclure de ces observations, mais je ne sais fichtrement pas quoi.

Sur les deux kilomètres de voie Georges Pompidou le lundi 26 juin à 14h40 par un très beau temps, un peu chaud, il y avait en tout 392 personnes, je les ai comptées, entre la sortie du tunnel venant de la Concorde et le Pont Sully, soit à peu près une personne tous les 5 mètres. Sur le quai haut, juste au dessus, et sur la même distance, il y avait également à peu près une voiture tous les 5 mètres, avec 1,8 personnes à bord, sur deux files, parfois trois, à l’arrêt, soit peu près quatre fois plus de monde en haut qu’en bas, immobilisés dans la fournaise. Mais qu’est-ce qu’ils fichent donc là-haut, ceux d’en haut ? Ils travaillent ou rentrent chez eux. Et ceux d’en bas ? Ils jouent, ils boivent, ils dorment et ils pensent :  Si, là-haut, ils pouvaient s’arrêter un peu de klaxonner, ce serait gentil.

P.S. 1
Ça m’ennuie beaucoup de l’avouer, mais ce jour-là, sur la voie sur berge, c’était bien agréable de faire du Vélib en comptant les passants.

P.S. 2
Bon, maintenant, je vais peut-être la lâcher un peu, Ma’me Hidalgo.

3 réflexions sur « ¿ TAVUSSA ? (28) Vu du pont »

  1. Sous la pluie bretonne extérieure, à l’Opéra à l’intérieur par la magie de l’étrange lucarne, voilà ce que m’inspire Voie sur Berge:

    Pour que s’y gobergent
    Les parisiens de moins de quatre vingt berges
    L’ineffable virago
    Qui se nomme Hidalgo
    Qui jamais ne gamberge
    L’hôte momentanée de l’Auberge
    De Ville de Paris
    Avec un total mépris
    A confisqué la voie sur berge
    De la Seine
    Pour la plus grande peine
    De la circulation qui les rues submerge.

  2. « te serais-tu laissé séduire? »
    Mais bien sûr, que je me suis laissé séduire. Je suis un homme comme les autres, après tout. Le calme, les accessoires sportifs, les touristes en bermuda et birkenstock portant banane sur le ventre, les petits enfants bavant des glaces au succédané de fraise sur leur maillot du PSG, tout cela a beaucoup de charme.
    Mais très vite, ma conscience sociale a repris le dessus et j’ai constaté avec consternation la misère de ceux du dessus, pauvres laborieux automobilistes persistant dans une société de retraités, d’oisifs et de touristes, opposée au bien-être de ceux du dessous, bienheureux se prélassant sur des pelouses faméliques et onéreuses et négligeant, au mépris de leur santé, les vélos d’entrainement et les agrès rutilants et délaissés.
    L’esprit de justice, pour ne pas dire d’égalitarisme, qui m’anime en permanence et qui a fait ma réputation à Champ de Faye et ses environs, cet esprit de justice, donc, m’a conduit a décider de poursuivre ma lutte, non, mon combat, c’est plus politique, mon combat contre cette appropriation d’un espace public au profit d’une minorité de citoyens, dont on m’assure que certains ne sont même pas français, et qui n’est pas sans rappeler l’appropriation des bords de mer par les nababs propriétaires de villas du même nom (de bord de mer) et contre laquelle (l’appropriation) le prolétaire opiniâtre et victorieux a su lutter au cours des décennies passées.
    C’est pourquoi, toujours fidèle au blason familial qui porte, est-il besoin de le rappeler, la fameuse devise « Quousque tandem abutere patientiam nostram ? », c’est pourquoi, disais-je, il faut vous attendre dans ce journal à d’autres attaques, diatribes, engueulades et philippiques à l’encontre de Notre Drame de Paris et de ses zélotes.
    Non, mais !

  3. Le point de vue au sens photographique du terme change tout…..te serais-tu laissé séduire? Joli promenade

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *