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¿ TAVUSSA ? (11) Pas de politique, mais…


Le JdC ne fait pas de politique, mais …

 Depuis bientôt trois ans que ce journal existe, vous n’avez pas été sans remarquer qu’il n’aborde jamais de sujet politique. Bien sûr, quelques fois, au détour d’une considération philosophique de haut niveau, d’une critique artistique raffinée ou d’une anecdote sociale exemplaire, le lecteur attentif et subtil a pu se faire son idée quant à la position de la Rédaction sur l’éventail politique.

Mais le JdC n’aborde jamais de front les sujets politiques. Il y a plusieurs raisons à cela dont celle-ci, non des moindres :

Son lectorat n’est pas si nombreux qu’il puisse se permettre de perdre les deux ou trois électeurs de gauche qui le lisent encore de temps en temps ou les deux ou trois supporters de l’extrême droite qui croient s’y retrouver parfois.

Pas d’article politique, c’est la ligne de conduite qu’avec les nuances évoquées plus haut, j’ai voulu respecter jusqu’à présent. Mais parfois, c’est dur, et même très dur.

Cependant, j’ai fini par penser que l’on devrait pouvoir parler politique sans fâcher une partie de sa clientèle à condition, par exemple, de se limiter à la politique étrangère. Entendons-nous, il ne s’agit pas de celle qu’essaye de commenter l’ancien Maire de Nantes, mais de politique dans des pays étrangers.

Prenez les USA, par exemple, c’est intéressant Continuer la lecture de ¿ TAVUSSA ? (11) Pas de politique, mais…

It’s not cool to not know what you’re talking about

Morceau choisi

(…) If you were listening to today’s political debate, you might wonder where this strain of anti-intellectualism came from.
So, class of 2016, let me be as clear as I can be : in politics and in life, ignorance is not a virtue.
It’s not cool to not know what you’re talking about.

That’s not keeping it real, or telling it like it is.
That’s not challenging political correctness.
That’s just not knowing what you’re talking about.

Qualities like kindness and compassion, honesty, hard work, they often matter more than technical skills or know-how.
But, when our leaders express a disdain for facts, when they’re not held accountable for repeating falsehoods and just making stuff up, while actual experts are dismissed as elitists, then we’ve got a problem.

You know, it’s interesting that if we get sick, we actually want to make sure the doctors have gone to medical schools, they know what they’re talking about. If we get on a plane, we say we really want a pilot to be able to pilot the plane.

And yet, in our public lives, we suddenly think : I don’t want somebody who’s done it before.
The rejection of facts, the rejection of reason and science -that is the path to decline (…)

From Obama’s speech at Rutgers University-2016

(…) Si vous avez écouté le débat politique actuel, peut-être vous demandez-vous d’où vient ce courant anti-intellectualisme.
Alors, vous, promotion 2016, laissez-moi être aussi clair que possible : en politique comme dans la vie, l’ignorance n’est pas une vertu.
Ce n’est pas « cool » de ne pas connaître ce dont vous parlez.
Ce n’est pas coller à la réalité, ni parler vrai.
Ce n’est pas défier le politiquement correct.
C’est simplement ne pas connaître ce dont vous parlez. 

Des qualités telles que la gentillesse et la compassion, l’honnêteté, le travail, tout cela compte souvent davantage que l’habileté technique ou l’expérience. 
Mais, quand nos leaders expriment leur dédain pour les faits, quand on ne leur tient pas rigueur de leurs mensonges répétés et de leurs affabulations, tandis que les experts véritables sont disqualifiés comme étant élitistes, alors nous avons un problème. Vous savez, il est intéressant de noter que, si nous tombons malades, nous voulons être certains que les médecins sont allés à l’école de médecine, qu’ils savent de quoi ils parlent. Si nous montons dans un avion, nous disons que nous voulons vraiment que le pilote soit capable de piloter l’avion. 

Et pourtant, dans nos vies publiques, nous pensons soudain : je ne veux pas de quelqu’un qui a déjà fait ce boulot. 
Le rejet des faits, le rejet de la raison et de la science, là est le chemin du déclin. 

Ceci est un extrait du discours qu’Obama a prononcé récemment à l’Université de Rutgers (New Jersey). Bien sûr, en disant des mots, Barack pensait fortement à Trump ( the Donald, comme il dit ). Mais rien ne vous empêche de généraliser un peu et de penser à des gens géographiquement plus proches.

Par ailleurs, je trouve que cet extrait vient renforcer le sens d’une citation d’Isaac Asimov que j’avais publiée ici récemment. Si vous voulez la relire, cliquez dessus ci-dessous :

DEMOCRATIE, IGNORANCE ET SAVOIR