(…) Or, qu’est-ce que la vie, sinon une sorte de comédie où chacun remplit son rôle sous un déguisement qu’il change souvent, si souvent que roi tout à l’heure sous la pourpre, le même acteur reparaît l’instant d’après esclave sous des haillons, jusqu’à ce qu’enfin l’imprésario le force à quitter la scène ! Telle est, sur ce monde sans consistance, la farce qui se joue chaque jour.
Erasme
Eloge de la folie (cinquième jour des ides de juin 1508)
Le monde entier est un théâtre, et les hommes et les femmes ne sont que des acteurs ; ils ont leurs entrées et leurs sorties. Un homme, dans le cours de sa vie, joue différents rôles ; et les actes de la pièce sont les sept âges.
William Shakespeare
Comme il vous plaira
C’est que l’on oublie, on oublie notre partition, et que nous ne sommes pas tout. D’autre part je me demande quels sont les sept âges? Sont- ce simplement les décennies et le temps qui ne revient plus? C’est non négligable.
La furreur est une fuite en avant mais si on fuit qu’advient-il du sens? Où trouve-t-on le théatre sans sens? Ces paroles ne sont pas apparuent sans trac envers ses contemporins, Shakespeare s’est probablement inspirer de la description crue qu’a fait Erasme du théatre de la vie, et où il prévient la fureur de ne pas en finir avec la vie.
Que dire sur notre réalité ? Laquelle? Pourquoi?? Nous partirons comme nous sommes venu et rien absolument rien n’alternera cette réalité. Une très mauvaise pièce de théâtre conçu par chacun…………
Eh oui! On a quitté le paradis pré-natal de Socrate pour cette tragi-comedie pathétique et après, néant
Parents potentiels, s’abstenir!
Merci Rebecca. Toujours magnifiques, ces textes de William S. : « un mauvais acteur qui bombe le torse et s’agite… »
Demain, et demain, et demain encore, se traîne de jour en jour jusqu’à la dernière syllabe du temps imparti, et tous nos hier ont illuminé pour ces imbéciles le chemin menant à la mort poussiéreuse.
Éteins-toi, allez, éteins-toi, courte chandelle! La vie n’est qu’une ombre qui marche, un mauvais acteur qui bombe le torse et s’agite pendant son apparition sur scène, et qu’ensuite l’on n’entend plus. Ce n’est qu’une histoire racontée par un idiot, emplie de son et de fureur, sans signification.
William Shakespeare
McBeth, acte v sc 5